Cela fait plus de 10 ans que j’ai laissé tombé les tampons et serviettes jetables du commerce. A cette époque, j’étais en plein trip écolo et je découvrais l’impact de tous ces trucs jetables sur l’environnement : pollution au stade de la production (l’industrie du coton compte parmi les plus polluantes) et génération d’un sacré paquet de déchets tous les mois pendant une bonne partie de la vie de chacune d’entre nous.
Ajoutez à ça que ces trucs sont remplis de produits chimiques et donc néfastes pour la santé. Et en plus, c’est franchement ruineux au fil des ans (si le sujet vous intéresse, il existe plein de sites ultra documentés sur la Toile).
Pour résumer, j’utilise depuis une coupe menstruelle (j’ai gardé la première 10 ans et j’utilise actuellement une Fleurcup que j’ai étrennée au printemps dernier et donc utilisée vraiment pas longtemps 😉 ) et des protège-slip lavables cousus par mes blanches mains.
Ma Fleurcup. La première chose à faire, à mon sens, en tout cas, ce que je fais, moi, c’est de couper à ras cette tige qui ne sert strictement à rien à part irriter l’intimité de la porteuse et donc de l’irriter tout court.
Mes protège-slips lavables faits maison cousus il y a environ 2 ans, quand j’ai bazardé mes vieux que j’avais cousus bien des années plus tôt.
J’avais utilisé du PUL uni pour l’extérieur, de la micro-polaire pour l’intérieur, du zorb pour le noyau. Cousu le noyau sur la micro-polaire, puis le PUL sur la micro-polaire.Pas la peine de surfiler. Et fixation avec des pressions résine. (fournitures chez Tiloudou)
Je ne sais plus ni d’où sort mon patron, ni mon tuto, je les avais trouvés sur le Net il y a plus de 10 ans, donc, mais bon, on en trouve pléthore et ce n’est vraiment pas compliqué à faire.
Bref, tout ça pour dire que c’est donc tout naturellement que j’ai décidé d’appliquer ce concept à mon petit crapaud. J’utiliserai des couches lavables. Surtout qu’en plus, s’agissant d’un garçon, je ne suis pas très rassurée à l’idée de maintenir des petits testicules bien trop au chaud et bien trop longtemps dans une couche en plastique, l’infertilité de mon ex-mari m’ayant sensibilisée au problème (doux euphémisme, celles qui sont passées, comme moi il y a pas mal d’années maintenant, par cet enfer que l’on nomme FIV, comprendront).
Au gré de mes recherches, je suis tombée sur ce site super sympa et j’ai finalement décidé d’opter pour des langes à nouer en coton bio (j’ai pris deux lots de 10 langes pour être tranquille).
J’ai coupé des inserts comme ceux-ci dans du molleton de chanvre bio (je ne sais pas comment je me suis débrouillée, je pensais arriver à en couper 20 et je n’en ai que 18…. bon, ok, j’ai pas coupé super droit, mais on s’en fout, hein, vu l’usage.). Je ne me suis pas enquiquinée à surfiler, j’ai laissé les bords bruts, ça ne s’effiloche pas.
Et là où je me suis vraiment lâchée, c’est au niveau des culottes de protection !!!
En effet, sur le site de mon fournisseur de tissus pour couches lavables, j’ai nommé Tiloudou, petite entreprise locale (ouais, enfin, pour moi, quoi lol) dont la gérante, Isabelle, est très sympa, j’ai trouvé un tuto pour faire des shorties de protection. Et vu le PUL imprimé trop trop mimi qu’on y trouve, je n’ai pas pu résister.
Voyez plutôt :
Shorty de protection :
Ils ne sont pas trop mignons, sérieux, mes shorties de protection ? Comment aurais-je pu résister à celui qui présente des petits crapauds ? Oui, je sais, il faut que j’arrête avec mes obsessions batraciennes…
Petit Crapaud promettant d’être un grand costaud comme son Crapaud de père, j’ai cousu directement des tailles M (au pire je rajouterai des pressions de façon stratégique pour réduire la taille et les cuisses les premiers temps).
J’en profite pour vous parler de cet engin du Diable qu’est la pince KAM et dont je semble être la seule blogueuse à avoir galéré pendant des mois pour arriver à l’utiliser à peu près correctement….
La pince KAM pour les Nuls (comme moi) :
Voici mon astuce pour poser correctement ces foutues pressions en plastique :
Pour les pressions mâles, enlevez la partie en caoutchouc que j’ai entourée en rouge sur la photo ci-dessous :
Et, si vous êtes une bourrine comme moi et que la pression s’est déformée au cours de la pose, redonnez-lui sa forme originelle avec ceci :
Croyez-moi, cet outil est le meilleur ami de la femme, au même titre que la pince multi, la colle néoprène et le tournevis cruciforme.
En revanche, pour poser les pressions femelles, il ne faut surtout pas enlever cette partie en caoutchouc.
Voilà. Peut-être pas très orthodoxe, j’en conviens, mais c’est la seule astuce qui fonctionne avec la sous-douée de la pince KAM que je suis.
Donc, pour résumer :
- langes à nouer en coton bio ;
- doublées avec des inserts en molleton de chanvre bio pour augmenter l’absorption ;
- le tout recouvert de shorties de protection imperméables.
Visez-moi ce joyeux bordel, avec la deuxième pile de langes complètement en vrac, même que j’ai eu la flemme de refaire une jolie pile pour la photo !
Avec ceci, je devrais pouvoir m’en sortir (et Petit Crapaud se trimbaler avec un popotin énorme). Ou péter les plombs et filer acheter des Pampers. Oui, je suis pragmatique et j’ai un grand sens de l’adaptation.