J’ai acheté il y a quelques mois deux livres de couture américains, qui fonctionnent sur le même principe : ils contiennent différents patrons de buste, différents patrons de jupe et différents patrons de manche, on mixe tout ça comme on le sent et hop ! Une robe !
Le premier, c’est Boundless Style: A Mix-and-Match Sewing Pattern Workbook, de Kristiann Boos et le deuxième, c’est Sew Many Dresses, Sew Little Time: The Ultimate Dressmaking Guide, de Tanya Whelan.
Ce qui m’a plu dans le premier, c’est le look un peu rétro (on ne se refait pas !) de ces robes, et la possibilité de faire également des blouses type péplum et des jupes, en plus des robes. En outre, l’auteur nous propose sur son site une application qui permet de choisir la combinaison qui nous plaît le plus. Et puis la robe de la couverture…..mamma mia !
C’est néanmoins sur le deuxième que je me suis jetée, telle le fisc sur le contribuable. Jugez plutôt : possibilité de créer plus de 200 modèles de robes, parce qu’en plus des patrons de base, l’auteur nous donne quelques notions de patronage, ce qui permet de créer encore d’autres modèles. Et là encore, le modèle de la couverture atterrira dans mon dressing un jour ou l’autre !
Bref, ayant un superbe coupon de satin de coton en réserve (devinette du jour : qui est mon fournisseur ?), je me suis lancée.
J’ai utilisé le buste basique, la jupe droite et les manches courtes. J’ai coupé une taille 4 et au final, le seyant est parfait : pas trop serré, pas trop large, très confortable. Je ne l’ai pas doublée, le satin de coton étant suffisamment épais et opaque et j’ai remplacé la parementure d’encolure par un biais fait maison, coupé dans les ultimes chutes de ma robe Chiara et de mon Trop Top # 2 et qui apporte une touche de fantaisie que je suis la seule à voir, puisqu’il est indétectable une fois la robe enfilée. Il n’y a pas de petit plaisir.
Là, j’ouvre une parenthèse :
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Le coup de gueule de la couturière
Sus aux zips invisibles !!!
C’est galère à coudre, absolument pas solide, de la daube pure ! Oui, même mon mercier, au marché, me l’a confirmé : c’est de la camelote mais ses clientes adorent, parce que justement, il est invisible, mais lui, il reconnaît que c’est de la (bip ! je surveille mon langage, j’ai un enfant désormais).
Et là je dis : mais on s’en fout qu’il soit visible ou invisible, notre zip ! Personne ne remarquera jamais rien, alors pourquoi se prendre la tête, hein ? pour imiter le prêt-à-porter ? mais alors, où est le charme du fait maison ?
Bref, vous l’aurez compris, autant sur ma robe Chiara, je l’avais réussie du premier coup, la pose du zip invisible, autant sur celle-là…….montage et démontage et remontage……une dizaine de fois……il a fini par péter et a atterri à la poubelle. Je l’ai remplacé par un VRAI zip : un truc certes visible, mais posé en une minute chrono, qui résiste aux outrages du temps, qui se remonte facilement sans rester coincé à mi-parcours et qu’on finit par remonter au prix de contorsions qui font lâcher son déodorant (voilà ce que c’est quand on décide de se vouer au célibat, la perfection n’est pas de ce bas monde, tant s’en faut).
Donc, j’en reviens aux zips normaux, disais-je. En plus, ils sont moins cher. Et pas si visibles que ça, finalement. Et surtout, surtout, ils sont solides !!!!
Voilà, je referme cette parenthèse colérico-hysterico-philosophico-lyrique et je continue sur ma petite robe noire.
Ah, si, une dernière chose : depuis, j’ai trouvé ce tuto qui explique comment coudre de façon invisible un zip qui ne l’est pas. Je compte bien procéder ainsi désormais.
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Euh…..j’en étais où, moi ? Ah oui, donc au final, encore un patron super polyvalent, comme je les affectionne en ce moment. J’ai déjà d’autres combinaisons en tête…
Je n’ai pas trop eu de difficulté avec les explications en américain, les illustrations sont très parlantes et puis j’ai cousu un peu au feeling, je l’avoue. Un fois qu’on a bien en tête les différentes étapes du montage d’une robe, ça va tout seul.
Voici donc ma petite robe noire :
Ce que j’aime, c’est qu’elle est vraiment adaptable à tout : avec un cardigan et des bottes au bureau, avec des escarpins et des bijoux au resto.
Je participe au défi « Je peux pas j’ai couture. », organisé par Claire.